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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/15

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mer d’une tranquillité parfaite. Quelle chance inespérée ! « Tout va bien, me dis-je, nuit tranquille, rien à craindre, et demain vers quatre heures de l’après-midi nous sommes à Alger. Veine immense, pas même le temps de dire ouf ! et la traversée est faite. Merveilleux Eugène-Pereire, délicieux Eugène-Pereire, incomparable Eugène Pereire ! gentil petit bateau de mon cœur, va, cours, vole. Décidément c’est idéal, cette traversée. »

Après une petite pose sur la passerelle, on se retira dans notre commune cabine. C’était l’une des plus confortables. Elle nous avait été réservée, amabilité nouvelle, par le chef de départ du paquebot. Nous étions, Van Marke et moi sur des couchettes juxtaposées ; Van Marke se trouvait sous le hublot ! Petit réduit singulier, mais où nous étions en somme fort suffisamment à l’aise ; petit chef-d’œuvre d’installation où rien ne manque, ce qui est inouï, vraiment, dans un espace aussi rétréci.

— C’est étroit, ici, avait simplement dé-