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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/152

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à travers les cactus

Puis chez eux aussi, on pouvait aisément deviner un des motifs de leur refus. Ils craignaient sans doute d’avoir affaire à deux gaillards que leur bourse ne devait pas gêner outre mesure.

Je les rassurai à ce sujet. Alors, on se mit en frais et, par un retour bizarre des dispositions, nos hôtes devinrent d’un empressement sans égal. En attendant notre déjeuner, qui ne devait se composer que de sardines et de légumes, mais auquel on fit sérieusement honneur pourtant, on put se rafraîchir d’une manière délicieuse, grâce à la disposition du café, construit sur le modèle de nombreuses habitations en Algérie.

La façade, donnant sur la route transversale du village, était située en plein Sud ; du côté du Nord, la maison avait deux bâtisses construites en manière de pavillons réunis par une partie du corps principal en saillie, formant ainsi une sorte de hangar regardant le Nord et complètement abrité du soleil.

Sur le devant, un jardin rempli de verdure. Sous le hangar, un puits.