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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/153

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à la recherche d’un déjeuner

Pendant une quinzaine de minutes, on resta là, jouant avec l’eau que nous sortions du puits, rafraîchis, en outre, par le vent du Nord arrivé jusqu’à nous à travers les feuillages verts ; on s’ébattait comme des enfants, s’inondant les mains, les bras, la face, à jet continu.

Le déjeuner, quoique primitif, fut trouvé délicieux. Notre appétit suppléa à son imperfection.

Par exemple, on souffrit plus que jamais d’une abondance de mouches dont on se ferait difficilement une idée. Elles s’abattaient sur nous par essaims. Les mets ordinaires n’avaient guère le temps d’en souffrir, à cause de la brièveté de leur séjour sur la table ; mais en revanche le fromage et le sucre, servis trop tôt, furent pour moi l’objet d’un véritable dégoût, surtout le second de ces deux aliments.

Souvent, dans les habitations de la campagne française, ces insectes s’abattent sur un objet, par endroits seulement. Ici, quand on chassait ces essaims, à peine la main