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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/158

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ici ; on approchait de Blidah l’Enchanteresse.

Comme nous étions loin du sol dénudé du Chéliff ! La route était très large et bonne, un peu dure seulement, parsemée de petites têtes de cailloux, mais peu saillants ; peu de poussière aussi.

Le soleil cependant dardait sérieusement. On passa la merveilleuse région de la Chiffa. Sur notre droite, le pays s’ondulait et apparaissait décoré de verdure. La marche devint pénible ; en effet, le sol allait en pente montante et le vent, continuant à tourner, du Nord avait passé à l’Est.

À cinq heure du soir, Blidah nous apparut dans une corbeille de verdure ; la route d’entrer était bordée par les haies vivaces des cactus ; les aloès projetaient leurs feuilles épaisses, sur le devant.

Suivant noire habitude, on s’arrêta pour se restaurer au premier hôtel rencontré dès l’entrée dans la Ville, Ce fut un tort. À peine remis en selle, pour traverser Blidah, voici sur une place où, dans un square cen-