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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/161

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blidah, alger

clette en Allemagne, et à qui il était arrivé une fâcheuse aventure, racontée alors par les journaux. Pris pour un espion, il fut arrêté, emprisonné, interrogé, mais, relâché bientôt après. Délicieux, vraiment !

Vers six heures, on se mettait en route, Van Marke et moi suivant le tandem et sans préoccupation aucune de la direction à suivre.

La nuit n’était pas encore venue. Blidah nous était apparue dans un Éden ; il se prolongeait, cet Éden, à travers les campagnes bientôt éclairées seulement par les lueurs brèves du crépuscule.

Succession ininterrompue d’arbustes verts : les oliviers, les citronniers, les orangers ornaient les abords de la route. Puis, des groupes d’arbres aux teintes sombres, groupes de pins et de térébinthes, des grenadiers, des acacias. Dans l’air calme maintenant couraient des senteurs de jasmins et de lauriers-roses.

Les tandémistes qui nous précédaient remplissaient leur rôle en conscience et nous