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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/163

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blidah, alger

Quel tableau inouï nous passait devant les yeux ! Quel émerveillement !

Je suppliai de ralentir allure pour contempler ce magique déploiement de splendeur. Puis, on passa, laissant derrière, impitoyablement, ce décor élyséen, presqu’aussitôt enveloppé d’ombres.

À présent, il fait nuit. Et, ainsi qu’il fallait s’y attendre, la route devient atroce. Les tandémistes nous disent en effet qu’à Boufarik ils ont dû abandonner la route nationale pour se diriger sur Maison-Carrée.

Je roule de confiance et par une grande habitude de la machine, car je n’y vois plus rien. On entre dans des montagnes de poussière. C’est un chemin étroit entre deux haies hautes et épaisses, et quand on croise une voiture, on risque de se rompre le cou. Il faut multiplier les avertissements aux Arabes rencontrés dans ce chemin étrange.

Comme nous contournons la ville d’Alger, des lumières blanches, rouges, pointillent dans la nuit noire, Alors commence ce supplice que tous les cyclistes connaissent ou