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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/164

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à travers les cactus

connaîtront, soyez-en sûrs : celui de se croire toujours sur le point d’arriver et, hélas ! de n’arriver jamais.

Et pourtant, menés par les tandémistes d’une manière admirable, nous roulions à une allure d’enragés. Les roues du tandem chassaient dans la poussière, ce qui provoquait des invectives de Berrens contre son compagnon, supposant que ce dernier se tenait mal sur la machine.

Une chute grave faillit même se produire ; une voiture passa, on la croisa juste au niveau d’un tas de cailloux ; la roue d’avant du tandem se cabra, grimpant sur ces cailloux, mais l’adresse du « guidonier » Berrens sauva la situation. La roue fendit un morceau du tas de pierres, et les deux équipiers, non sans maintes embardées, se retrouvèrent en équilibre.

Mais les lumières se multipliaient sur notre gauche, et l’on n’arrivait pas. Ce fut si long qu’on crut que nos guides s’étaient égarés.

À la fin Van Marke voulut descendre, pour