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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/172

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à travers les cactus

l’Est, vers ces régions où nous allions nous enfuir, quelques nuées de soie rose, frangées d’or.

En présence de tant de splendeurs, on décida de fixer ici le départ. On irait déjeuner à Alger, chez M. Mallebay, qui nous avait servi de guide, et fort aimablement voulut nous garder jusqu’au départ : on ferait prévenir bien vite tous les amis de se trouver au rendez-vous général, près du Jardin d’Essai.

C’est ce qui fut exécuté. À trois heures environ, le plus magnifique escadron de cyclistes se trouvait à l’endroit désigné. Parmi eux, les tandémistes, nos aimables compagnons de la veille, qui devaient nous quitter à Maison-Carrée pour rentrer à Blidah, et trois triplettistes, M. Mayeur, le directeur de la Photo-Revue, qui nous avait si bien accueilli à notre débarquement, madame Mayeur et un champion algérien, bien connu dans la colonie sportive, M. Perrin.

M. Mayeur, un jeune homme, petit, d’aspect malingre, les traits accentués, des poils