Aller au contenu

Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
une triplette inespérée

de barbe clairsemés ; les yeux très vifs et intelligents, et la physionomie sympathique ; un son de voix très peu prononcé, presque éteint, et qui donnait un cachet de distinction à M. Mayeur, dont l’humeur bonne ou mauvaise ne modifiait en rien une physionomie toujours immobile mais toujours avenante.

Madame Mayeur, une fort jolie personne au visage d’une coupe régulière, favorisé par une ampleur de chevelure que lui eût enviée plus d’une Parisienne. Une gaieté constante et une énergie peu commune, comme on le verra sous peu.

Quant à Perrin, le type du champion ; un tout jeune homme, lui, la tête ronde, des épaules larges, un torse formidable ; et comme tout vrai champion, un bon enfant.

Par un soleil radieux, l’escadron se mobilisa et on se mit en route. On devait finir l’étape à Ménerville, à cinquante kilomètres. Naturellement la troupe gaillarde alla très vite. Madame Mayeur et M. Mayeur, qui, au départ, avaient pris des bicyclettes, restèrent