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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/174

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à travers les cactus

légèrement en arrière. Et c’est même alors seulement que M. Mayeur demanda à ce que sa femme prit place sur la triplette, craignant pour elle un train trop rapide. Lui-même céda sa bicyclette au troisième coéquipier pour ne pas quitter madame Mayeur, et à partir de ce moment l’équipe des trois triplettistes, dont j’ai donné l’esquisse, fut constituée.

On roula dans un nuage de poussière. On s’arrêta à Rouïba, très jolie « station cycliste » des environs d’Alger, pour y étancher sa soif.

Bonne humeur, entrain, gaieté franche et débordante, certes, rien ne pouvait manquer en pareille circonstance. Les Arabes, grands et petits, étaient venus s’abattre, comme toujours, autour de nous, et apportaient à l’ensemble la gaieté des couleurs. Les femmes arabes ? Jamais. Rares et voilées, un masque toujours leur coupant la figure, écrasant le nez, laissant voir seulement les yeux et le front.

On repartit, on roula dans des tourbillons