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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/176

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à travers les cactus

M. Mayeur vous accompagne à triplette jusqu’à Constantine ! »

Je n’en pouvais croire mes oreilles. Comment M. Mayeur, et madame Mayeur ? Nous accompagner pendant plus de cinq cents kilomètres, à travers les montagnes, et cela avec une triplette ? C’était une fortune inespérée.

En effet, pénétrant dans l’intérieur de la guinguette algérienne, je les vis tous deux, ainsi que Perrin, le champion, envoyant des dépêches, écrivant des lettres, qui allaient être portées par l’un des cyclistes rentrant à Alger. Les trois triplettistes partaient, c’était entendu. Ils avaient décidé cela brusquement, par une soudaine fantaisie ; mais, naturellement ils partaient, sans rien que ce qu’ils avaient sur le dos. Il fallait bien qu’ils fissent envoyer des impedimenta quelque part.

Les deux troupes alors se séparèrent, les uns rentrant dans la capitale algérienne, les autres : les trois triplettistes, Van Marke et votre serviteur, roulant vers l’Est, sur Ménerville.