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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/197

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le chameau de madame mayeur

échange, ils firent d’abord mine de refuser, puis, acceptant l’argent, ils trouvèrent d’autres figues à nous donner. Ils en découvraient autant que nous en pouvions désirer.

On les remercia et la caravane continua sa route. On ne devait pas tarder à la revoir.

Alors, nous, assoiffés et affamés, en possession du seul fruit peut-être capable d’étancher un peu notre soif en satisfaisant momentanément notre faim, nous voici, accroupis sur nos talons, ou couchés, en cercle sur l’accotement, autour du tas de figues, et grignotant.

Étrange repas, bien approprié aux milieux et providentiellement apporté par ces Arabes et leurs chameaux.

Suffisamment reconstitués, on se remit en marche. En quelques instants, on avait rejoint la lente caravane.

La côte venait de commencer, dure. Les interminables lacets apparaissaient, zébrant le flanc Nord de la montagne. C’était peu