Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44
à travers les cactus

On nous avait donné de nouveaux avis sur la chaleur. À Oran, nous en avions déjà un sérieux spécimen : le thermomètre marquait 36 degrés.

Les routes ? Atroces en ce moment, disait-on, à cause de la poussière.

Ces routes me tracassaient affreusement ; j’avais la fièvre ; j’aurais voulu partir tout de suite pour savoir, pour avoir une idée ; car les explications étaient souvent contradictoires.

Enfin, on verrait bien. Puis on serait vite fixé sur l’intensité de la chaleur, car la plaine du Chélif, ce désert brûlant et desséché, nous allions l’aborder dès le premier jour.

On visita Oran, dans tous les sens, comme Alger. On voulut voir l’aspect extérieur de la ville, surtout, ne pouvant en visiter toutes les curiosités en détail. Ville aux rues principales droites et larges, aux maisons élevées, aux jardins élégants, comme la capitale de la colonie, mais à l’aspect général beaucoup plus européen.

On roula en voiture. Mon compagnon ma-