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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/62

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à travers les cactus

est d’aller déjeuner vers midi à Perrégaux, situé à quatre-vingts kilomètres environ, puis d’arrêter notre étape à Relizane, située à cent cinquante kilomètres d’Oran ; Relizane, la brûlante Relizane, où, d’après mon ami le capitaine de zouaves, les troupes, une année, au cours des grandes manœuvres, avaient enduré un supplice intolérable par suite de la chaleur.

Dès la sortie, les bonds cahotiques sont prodigieux. En effet, les troupeaux sont innombrables aux environs d’Oran et chaque jour il en entre et il en sort des bandes interminables.

On croise des Arabes à dos de mulets. Les pauvres bêtes s’affolent, mais ce sont de rudes cavaliers, messieurs les Bédouins.

Les troupeaux commencent déjà.

On nous apprend, tout de suite et une fois pour toutes, le mot à employer pour faire ranger les indigènes : Balek ! Balek ! L’opération s’accomplit d’ailleurs sans trop d’encombre. L’Arabe berger fait entr’ouvrir le troupeau par l’arrière, puis les bicyclettes,