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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/63

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la plaine du chéliff

comme des cavaliers dans la foule, font le vide. Mais quel ennui ! Ce sont tantôt des troupeaux de moutons, tantôt des bœufs ; les chameaux viendront plus tard !

La végétation est assez fournie encore ; ce sont, au milieu d’une flore européenne, des arbres à caoutchouc, des aloès, des jujubiers d’un vert bouteille chargés par endroits d’une couche épaisse de poussière.

L’escadron roule très vite, on est très dispos quand on part ; aidés vigoureusement par la brise du Nord-Ouest, une brise de mer doublement agréable, nous passons la Senja. À notre gauche, un campement de troupes françaises, amas grouillant autour des tentes, piqué de casques blancs.

Voici Valmy. Quelques maisons seulement, on passe ; mais déjà plusieurs compagnons nous abandonnent. Adieu, les amis !

À droite, voici le Grand Lac Salé ! Ô pauvre lac ! immense par son étendue, il est long de près de 40 kilomètres ; mais l’eau, où est-elle ? Nous voyons bien le commencement d’un vallon au sol grisâtre et uni-