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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/64

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à travers les cactus

forme comme un fond de rivière, mais l’eau ? Disparue en partie. Là-bas, tout là-bas seulement, aux extrêmes limites de l’horizon, on aperçoit une ligne brillante. C’est un peu d’eau.

Maintenant le sol est fortement mamelonné, tandis que les fondrières sont moins accentuées. On monte et on descend d’une manière continue.

Il est huit heures environ. Nos compagnons nous quittent, à l’exception des deux entraîneurs qu’on nous avait promis et qui devaient nous accompagner jusqu’à Perrégaux, MM. Allard et Mariani.

Le sol se dénude et l’horizon tend à s’aplanir.

Le soleil qui monte dans le ciel bleu chauffe déjà assez pour que je songe à poser mon couvre-nuque ; car je me suis muni d’une casquette d’officier, en toile blanche, où le couvre-nuque s’adapte à volonté.

La brise du Nord-Ouest nous fait filer à une allure extrêmement rapide. Le sol s’est amélioré. Voici un groupe de maisons