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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/65

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la plaine du chéliff

dans une corbeille de végétation vivace.

Une femme est là, une sauvage, on dirait ; elle est horrible et sur sa face large au front carré on remarque des taches de couleurs vives en zébrures. Quoi, elle est tatouée, celle-là ?

On roule dans la poussière. Et le soleil donne sérieusement.

Dans la campagne, sur notre droite, une construction basse éclate aux regards par sa blancheur ; c’est le tombeau d’un marabout.

Bienfaisante brise du Nord-Ouest. Elle nous pousse vers Perrégaux, à larges envolées.

Il est neuf heures passées ; nous entrons dans un village assez important : Saint-Denis-du-Sig ; une nuée de burnous.

Des burnous ! Des burnous ! Ils encombrent la vaste place centrale. Ils sont tous bâtis sur le même modèle les villages algériens ; une vaste place rectangulaire, entourée de maisons proprettes très régulières et souvent élégantes, avec, au centre, une fontaine coulant en permanence dans un vaste