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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/68

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à travers les cactus

naient de favoriser notre marche. La brise tombait. Le soleil sur nos têtes s’enflammait.

Un de nos compagnons nous montrant un amas de végétation dans le lointain nous dit : « Voici Perrégaux. »

Il se trompait. Cette erreur en nous énervant contribua à ralentir notre marche. Qu’est-ce que nous avions ? La faim nous étreignait sans doute.

On croisa une femme qui allait, l’air hébété, les bras ballants, ayant sur le dos son enfant accroupi et dormant. Elle allait comme une idiote, bravant la chaleur devenue intense.

Le vent du Nord-Ouest a cessé, maintenant, et des coups de vent, d’une direction mal déterminée, nous arrivent. Dieu ! que la marche, subitement, est devenue pénible ! Perrégaux n’arrivera donc pas !

Notre énervement s’accroît encore. Notre compagnon Allard nous annonce, en effet, que nous avons pris une route plus longue de cinq kilomètres environ, sur les conseils qu’on lui avait donnés à Oran, parce que