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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/69

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la plaine du chéliff

cette route passait pour bien meilleure. Aussi, ayant marché vers le Nord-Est, voici que nous revenons vers le Sud, après un coude brusque. Un coup de vent qui nous arrive de face nous annonce, cette fois, que le sirocco se lève, et il nous heurte, si chaud, si violent, si assommant que notre compagnon, M. Mariani, dans un effort, saisi par une crampe, est contraint de s’arrêter.

— Allez, allez, nous dit-il, je vous rejoindrai à Perrégaux.

On continue, en proie à la fringale, quand la ville désirée se dresse devant nous, maisons blanches baignant dans un amas de verdure.

C’est bien Perrégaux où nous entrons, dans un décor d’où jaillissent les palmiers. Nous arrivons par une allée bordée d’arbres régulièrement plantés, formant dôme au-dessus de nos têtes.

Le petit Belge, mon compagnon, n’a pas employé la moindre seconde à jeter un coup d’œil sur le paysage environnant et l’entrelacement des feuillages en découpures sur