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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/70

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à travers les cactus

le blanc vif des jolies maisons de Perrégaux ; le voici déjà dans la cour d’un hôtel, un seau d’eau devant lui et s’épongeant la face.

— Comment, déjà ! dis-je au jeune rejeton de ces braves bourgeois de Liège qui opposèrent une résistance si désespérée aux assauts furieux de Charles, duc de Bourgogne, dit le Téméraire.

— Je me rafraichis, moi, dit-il, sans s’émouvoir.

— C’est ce que je suis en train de constater, répliquai-je, en procédant aussitôt à la même opération rafraichissante.

— J’avais chaud, sais-tu ?

— Je le crois sans peine, et tu sais, mon garçon, que ce n’est rien encore. Tu as pu voir que le vent a tourné, c’est le Sud qui commence à souffler. Ah ! nous allons rire !

Heureusement, nous avons pris une forte avance et il ne nous reste guère que soixante-cinq à soixante-dix kilomètres à faire, pour arriver à Relizane.

— Nous y arriverons facilement, dit Van Marke, qui ne s’effrayait jamais de rien,