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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/71

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la plaine du chéliff

quitte à déclarer ensuite sentencieusement : « C’est dur, sais-tu ? »

Mais si parfois il se plaignait avec persistance, et par réflexion murmurée d’une voix rentrée, à intervalles réguliers, il ne refusait jamais d’avancer, au contraire. Il allait toujours de l’avant, pressé d’arriver sans doute à la fin d’une trop pénible étape.

Mais, comme toujours, une fois descendu de machine, il reprenait sa lenteur mécanique.

— Allons, lui dis-je, assez d’eau sur la face. Mettons-nous à table.

Notre déjeuner était en effet servi. Je m’installe et me mets en devoir de faire disparaître rapidement les divers plats qui nous sont servis, mais je suis seul. MM. Allard et Mariani, qui vont céder la place à deux nouveaux compagnons, attendent notre départ pour déjeuner tranquillement ; quant à Van Marke, ne croyez pas qu’il soit encore là. Jamais.

J’ai eu le temps de m’inonder à plusieurs reprises, mais lui, prend son temps !