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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/74

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à travers les cactus

Au moment où, par un croisement de route à angle droit, je débouchai de Perrégaux, un spectacle frappa mes regards : c’était à une soixantaine de mètres devant moi, sur la route, une colonne de poussière qui s’élevait, en tourbillon.

Van Marke et les jeunes cyclistes de Perrégaux ne devaient pas tarder à arriver. En quelques instants j’étais rejoint par eux. On était sérieusement reconstitué, on marcha bien. Un de nos deux nouveaux amis nous quitta presque tout de suite, déclarant que sa machine avait une avarie ; le second devait nous quitter bientôt après aussi, soit que le temps lui fit défaut, soit que la chaleur l’incommodât trop fort.

Toute irrégularité du terrain tendait à disparaître, mais des vallonnements existaient cependant quelque peu encore à l’horizon. Quant à la végétation, elle se raréfiait rapidement à droite et à gauche de la route, les haies de cactus dressaient leurs épaisses feuilles vert bouteille ; devant nous, la route blanche.