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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/76

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à travers les cactus

continuant à balayer la route par le travers. Encore plusieurs mamelons qui nous favorisent un peu ; les quelques faibles montées et descentes, en variant la marche, nous font supporter l’écrasante chaleur qu’il fait en ce moment.

Voici un village, bonheur suprême : c’est l’Hillil. Nous ne sommes plus qu’à une trentaine de kilomètres à peine de Relizane. Des burnous en tas, comme toujours.

Nous sautons de nos machines que nous jetons à terre et nous nous précipitons vers la fontaine située au centre de la place. Je m’inonde la face rapidement, mais quand je relève la tête, le spectacle le plus singulier frappe ma vue.

Van Marke a, en partie, disparu. Je n’aperçois, de lui, que la partie la moins noble qui semble flotter sur l’eau dont l’abreuvoir est plein. Retirant son dolman et son maillot, il a plongé la tête et les bras dans l’eau froide, puis, peu à peu, il a enfoncé le tout jusqu’à la ceinture, à la façon des canards qui, plongeant tout à coup, ne