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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/88

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à travers les cactus

suivre son chemin. Inkermann est à une cinquantaine de kilomètres ; pourquoi n’irions-nous pas coucher dans cette ville ?

— Je veux bien, répondis-je, mais cinquante kilomètres c’est beaucoup. Pas de village où nous puissions coucher d’ici Inkermann, et si nous sommes éreintés, que ferons-nous ?

— Nous ne le serons pas au point de ne pouvoir continuer la route. Nous avons bien diné, nous sommes dispos ; cinquante kilomètres, avec le clair de lune, ce sera délicieux.

— Il est certain qu’en raison de la chaleur atroce que nous avons eue, il est préférable de passer de nuit la plaine du Chéliff qui ne fait que commencer ; mais tu remarqueras, mon brave, que demain, de très grand matin, l’atmosphère sera encore plus rafraîchie par la nuit. Puis, le matin, pas de vent, tu le sais ?

— Sans doute ; mais pourtant, puisque nous sommes bien en ce moment, pourquoi ne pas en profiter ? Ce sera une bonne avance de gagnée.