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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/95

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le supplice de la mouche

tendu que rapide se produit, et vient, d’un seul trait, ranimer follement toutes nos ardeurs locomotrices.

À une certaine distance devant nous, une centaine de mètres peut-être, une barrière coupe la route.

— Hein ? regarde donc ? Van Marke ! Attention ! Qu’est-ce que c’est ?

— Ce sont des Arabes, répond froidement le fils des placides Liégeois.

— Des Arabes ? Fort bien, avertis-les, surtout.

Mais Van Marke est jeune et il faut bien que sa jeunesse reprenne ses droits sur le sang de sa race ; au lieu de leur crier tranquillement : « Balek ! balek ! » il fonce en avant en poussant des cris aigus : « Ohé ! ohé ! attention là ! les arbicots ! »

C’étaient bien des Arabes, en effet, quatre immenses gaillards qui occupaient la largeur de la route.

Aux cris poussés derrière eux ils s’écartent et très vite nous passons. Mais à peine se sont-ils aperçus de notre nombre, voici qu’ils