Aller au contenu

Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
93
le supplice de la mouche

On frappe. Un brave homme d’Européen nous ouvre.

— Pardon, monsieur, nous sommes deux vélocipédistes très fatigués. Nous arrivons d’Oran, jugez un peu ! Et, ma foi, nous ne voulons pas continuer notre route, nous voudrions coucher ici. Y a-t-il moyen ?

L’excellent homme ne paraît pas surpris de l’aventure ; il est fort aimable et nous répond :

— Vous venez d’Oran ? Vous devez être fatigués, en effet ; mais je ne puis vous coucher, moi ; toutefois, si vous voulez bien, je vais vous conduire à la seule auberge qui puisse vous recevoir. Ce sont des Français, là.

En route ! Oh ! les courses ne sont pas longues, aux Salines. Quelques secondes et nous voici rendus.

Notre mentor ouvre la porte de l’auberge. Dans la grande salle où du coup nous pénétrons, nous trouvons toute la famille installée à table. Cette salle est exactement semblable à celle des cafés français de la