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Page:Pert - Cady mariee.djvu/24

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élevé… C’est un sale individu. Ne sois pas familière avec lui, tu vois qu’il en abuse tout de suite.

Cady hocha la tête philosophiquement.

— Oh ! pas plus que tout le monde, va !…

— Tu veux dire ?

— Eh bien, qu’on ne peut pas être seule avec un homme sans qu’il vous offre ou non de l’argent selon son genre de beauté, mais l’intention profonde — si j’ose m’exprimer ainsi — est toujours la même…

Le front de Renaudin se plissa ; son visage exprima une vive souffrance. Il repoussa sa tasse à moitié vide, s’assit sur le lit ; et, prenant Cady dans ses bras, il l’étreignit avec une tendresse que son chagrin faisait chaste, vraiment paternelle.

— Ma petite, oh ! ma petite ! fit-il d’une voix altérée.

Elle se renversa étonnée et froide.

— Et puis, quoi ?

De grosses larmes jaillissaient sous les paupières baissées de l’homme et coulaient sur ses joues, se perdant vite dans la barbe.

— Rien.

Elle dit doucement :

— Rien ?… et tu pleures… Pourquoi ?