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Page:Pert - Cady mariee.djvu/28

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ce matin, d’être si sensible ?… C’est ton assassinat qui te porte sur les nerfs ?…

Il l’abandonna en soupirant.

— Ah ! tu as raison, c’est absurde… Je m’oublie, je m’attarde… et je suis ridicule !…

Il disparut pendant quelques instants dans le cabinet de toilette et revint complètement habillé, redevenu l’homme mesuré, au masque tranquille qu’il était d’ordinaire. Seuls, ses yeux gardaient une angoisse au profond extrême du regard.

Il se pencha sur la jeune femme, songeuse et souriante, sans la toucher, la respirant avec une passion contenue.

— Tu m’as dit tout à l’heure, Cady, que J’avais tort de ne pas être jaloux… Non, je ne suis pas jaloux… et sais-tu pourquoi ?

— Ma foi non. Je te donne toute raison de l’être, pourtant !…

— Vois-tu, Cady, c’est que je crois en toi de toute mon âme, de tout mon être… que j’ai besoin de cette foi absolue, que je n’existerais pas sans elle… Je sais que tu es coquette, audacieuse étourdie… Ton éducation n’est pas arrivée à poser sur toi le vernis de réserve, de pudeur, la plupart du temps menteur chez les jeune filles et les femmes. Mais, je te crois