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Page:Pert - Cady mariee.djvu/29

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au fond honnête, loyale, plus sensible et tendre que tu ne veux le paraître, et incapable de vilenie réelle… Si tu me trompais, Cady, tout s’effondrerait autour de moi, car je devrais reconnaître que tout ce que je crois, tout ce dont je suis persuadé, toute ma religion de toi, tout ce que mes yeux aperçoivent, tout ce que mon cœur sent serait faux, erroné, illusoire !…

Elle l’interrompit.

— Chut ! chut ! ne fais pas de grandes phrases pompeuses… je te comprends très bien… Et c’est parce que toi seul… Oh ! mon Dieu, oui, toi seul au monde !… tu révères ta petite folle, tu l’estimes envers et contre tout, que je t’aime bien, que je te suis reconnaissante de ta chaude, de ta solide tendresse… et que je voudrais ne jamais te causer de peine, si c’est possible.

Il l’embrassa avec émotion.

— C’est possible et ce serait facile, Cady !…

Elle secoua la tête, un souci fugitif en sa physionomie mobile.

— Oh ! facile, non !… C’est très compliqué, au contraire.

Il s’arracha d’auprès d’elle.

— Allons, il me faut partir… On va m’at-