mon parfait équilibre, et que sa disparition de ma vie me sera particulièrement désagréable, même pénible, à quelque moment que cela arrive.
Elle se levait.
— Tu m’offres à déjeuner ?
— Je l’ose, parce que je sais que tu n’es pas gourmande… Un vrai menu de régime : œufs mollets, légumes verts, fruits, et c’est tout.
À table, Laumière annonça :
— Au fait, si tu restes encore une heure, tu verras un revenant.
— Qui ?
— Maurice Deber. Il m’a prévenu de sa visite. Tu te souviens ?… Celui qui est revenu du Tonkin, il y a quatre ans, pour t’épouser, juste au moment où tu te mariais… Il en est reparti du coup pour je ne sais quel Madagascar ou Sénégal…
Cady balançait la tête.
— Oui, oui, je sais… Maurice Deber, un type qui m’agaçait spécialement quand j’étais gosse… Mais qu’est-ce que tu racontes, qu’il revenait pour moi ?… Je n’ai jamais su cela… et je ne l’ai pas revu depuis… Oh ! je ne saurais pas dire de puis combien d’années… Quoique je me rappelle fort bien sa sale tête de colonial.