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Page:Pert - Cady mariee.djvu/41

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— Je ne l’ai revu qu’il y a quatre ans ; j’ai reçu ses confidences, il a pleuré dans mon gilet. Il t’apportait des diamants qu’il t’avait promis en partant, il paraît… Là-bas, les années avaient passé et il bâtissait toujours son gentil roman, te suivant de loin… et, à l’heure dite, prenant son petit bateau pour venir t’épouser… Pendant ce temps-là, ton père, ministre à perpétuité, excédé d’honneurs, rend sa belle âme à Dieu… Tu perds brusquement patience entre ton exécrable pintade de petite sœur et ta mère exaspérée par la chute du trône, et voilà que, à la surprise de tous, tu acceptes la proposition de Victor Renaudin, pas jeune, pas beau, de fortune quelconque, de situation simplement avouable… C’était assez idiot, entre nous, et ce n’est pas pour déchirer ton brave magistrat, mais tu aurais vraiment pu trouver mieux.

— Jacques… Pourquoi ne m’as-tu pas demandée en mariage ?

— Moi ? Tu n’y penses pas !… Il aurait probablement fallu que tu vinsses habiter chez moi… et cela, non, je n’aurais pas pu le supporter.

— Quel type !

— Laisse-moi achever l’histoire Deber.

— Eh, je m’en fiche !… D’ailleurs, elle est finie.