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Page:Pert - Charlette.djvu/137

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neige, plusieurs mannequins représentant des naturels du pays écoutaient religieusement la parole d’un missionnaire habillé de peau, les pieds attachés aux immenses raquettes lui servant à parcourir les longues distances dans la neige. Un jeune prêtre assis à une table, distribuait des prospectus et saluait à chaque aumône glissée dans un délicieux petit navire-hôpital qui servait de tronc.

À l’autre extrémité de la galerie, sous une tente de Samoyèdes, un groupe de jeunes femmes élégantes vendaient des programmes, des exemplaires du journal « Les Missions », édition spéciale, timbrée des armes des Lesguyon.

Partout, entre les arbres verts, de miniscules échoppes renfermaient des vendeuses débitant des curiosités des contrées du nord, et des objets de piété fabriqués par des Esquimaux ou des Lapons convertis.

Par la grande baie centrale, on apercevait l’immense salon consacré aux missions africaines. Tout le milieu était occupé par une hutte de paille aux panneaux à jour laissant voir une école d’enfants nègres et une infirmerie, où des Sœurs de saint Vincent de Paul professaient et soignaient des malades. Parmi ces poupées rigides et d’exécution douteuse, des bonnes Sœurs en chair et en os circulaient, surveillant trois ou quatre petites négresses chétives qui, demi-nues, dans leurs oripeaux