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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/146

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s’ouvrit, et la tête blonde du petit garçon du Palais de Glace parut :

— Georges, mon petit Georges ! s’écria Cady avec ses inflexions les plus tendres, qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?… L’auto est-elle libre ?… Peux-tu venir avec nous ?

L’enfant sourit et secoua la tête négativement.

— Non… On va aux courses.

— On t’emmène ?

— Oui.

Cady frappa du pied.

— Je ne veux pas ! Viens avec moi.

— Je ne peux pas.

Elle cria avec colère :

— Dis que tu ne veux pas !

Cady étranglait de dépit et de déconvenue.

— Tu aimes mieux voir ces stupides courses que de venir avec moi ?

— Je voudrais bien demain, mais pas aujourd’hui.

— Oui… Paul m’a dit qu’il me mènerait toucher les chevaux.

— Idiot ! cracha la fillette furieuse. Je te déteste !…

Georges baissa la tête avec chagrin.

— Veux-tu venir ce soir ?… Ou si je peux aller chez toi ?

Toute droite, les mains crispées à l’appui du balcon, Cady hurla :

— Non, je n’irai pas !… Et je te défends de venir !…. D’abord, je ne serai pas là !…

— Ah ! fit le gamin avec regret.

Cady trépigna, rouge de colère, chercha une injure sanglante et rare, ne trouva rien, et finit par jeter, du ton digne d’une souveraine offensée, qui ne se mariait point avec le seul terme qui lui vînt dans son désarroi :

— Cochon !