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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/158

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— Pourquoi nous avez-vous suivies ?

Il répondit, sincère :

— Ma foi, je serais bien embarrassé de le dire !…

— Quelle blague !… C’est mon institutrice qui vous intéresse ?

Il fit un geste de protestation :

— Je n’ai même pas vu sa figure !…

— Alors, c’est moi ?

— Vous savez parfaitement que oui.

— Naturellement… Mais, alors, pourquoi prétendiez-vous que vous ne saviez pas dans quel but vous nous accompagniez ?

— Parce que c’est vrai… Votre visage m’a intrigué et m’a plu… Je suis venu sans réfléchir pourquoi… Et, en réalité, c’est idiot. J’ai une affaire urgente, avenue de la Grande-Armée… rendez-vous chez Hurtu, pour essayer une auto…

Et, pris d’une idée subite :

— Tenez, je vous emmène… Oh ! avec votre gouvernante, cela va sans dire !… Nous boufferons quelques kilomètres et je vous mettrai chez vous… Ou mieux, nous dînerons ensemble à Saint-Germain ou autre part… Cela va ?…

Il pensait :

— Fille d’une grue, déjà demi-grue, cela ira tout seul, elle est vraiment excitante, cette enfant…

Il ne lui déplaisait pas, en outre, de devenir le « gendre » de la célèbre X…

Cady suivait presque nettement ses pensées, moitié irritée, moitié voluptueusement remuée.

Elle secoua la tête :

— Pas possible.

— Non ?

— Non.

— C’est dommage.

D’un coup d’œil rapide, il explora la serre vide, tout au moins à proximité, et, se courbant, il entoura la taille de la jeune fille de son bras. Ses lèvres cher-