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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/205

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Puis, il se radoucit et prit la main de la fillette amicalement.

— Savez-vous ce que je vous souhaite pendant ces six ans ?

— Non.

— Eh bien, de rajeunir… Afin que je retrouve non pas une petite poupée truquée comme à présent, mais une vraie jeune fille.

Elle questionna, avec un rappel soudain :

— Quand vous reviendrez, voudrez-vous m’apporter un diamant dans sa gangue comme celui de papa ?

Il la regarda fixement et dit avec lenteur. :

— Oui… Je vous apporterai un diamant… Mais un diamant débarrassé de sa vilaine enveloppe… Et je vous promets qu’il sera à vous… si, vous aussi, vous avez rejeté votre gangue.

Elle fit un geste d’impatience.

— Vous parlez déjà chinois, monsieur Deber.

Il sourit :

— Tant mieux si vous ne me comprenez pas… C’est signe que vous êtes heureusement plus enfant que vous n’en avez l’air.

Jacques Laumière, ayant achevé son choix de livres, approcha.

— Que jabotez-vous tous deux ? Vous êtes donc réconciliés ?

— Oui, répondit Maurice.

Cady fit la moue.

— On verra cela dans six ans.

— Diable ! pourquoi ce long terme ?

— Lorsqu’il reviendra d’Indochine.

— Six ans ! s’écria Laumière. Que serons-nous devenus, grand Dieu, dans six ans ! Toi, Cady, tu seras mariée…

La fillette se rebiffa.

— Jamais de la vie, par exemple !

Deber déclara légèrement :