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Page:Pert - La Petite Cady.djvu/90

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tente !… Et, résolûment, elle se dirigea vers les appartements des maîtres de la maison.

Valentin l’arrêta.

— Où allez-vous ?

— J’ai à parler à Madame.

— Ni le patron ni la patronne ne sont là… Il y a réception ce soir au ministère des Affaires étrangères.

Mile Armande poussa un cri.

— Mon Dieu, alors où est Cady ?…

Le valet de chambre éclata de rire.

— Vous ne l’avez pas encore trouvée ?… Eh bien, cessez de la chercher, elle est plus maligne que vous et vous fera courir inutilement… Elle finira toujours par se montrer, allez !…

L’air goguenard de ce garçon excita les soupçons de Mlle Armande. N’était-ce pas lui qui cachait la fillette ?

Mais il se rapprochait, galant.

— Dites donc, si vous vous ennuyez seule, je pourrais vous tenir compagnie.

Elle le repoussa.

— Voyou !…

Elle rentra dans sa chambre en courant et se mit au lit, persuadée que l’indisciplinée ne tarderait pas à paraître.

Cependant, les minutes s’écoulant sans que sa solitude fût troublée, une lancinante inquiétude la faisait s’agiter, glissait une fièvre dans sa tête brûlante.

Des visions d’épouvante passaient brusquement devant ses yeux… Cette Cady était si bizarre, si incompréhensible !… Qui pouvait deviner ce qui fermentait dans son esprit ?…

Si elle était partie dans la rue !… Si elle s’était suicidée !…

Tremblante, Mlle Armande croyait entendre des bruits de voix, un tumulte… C’était Cady, ramenée par un sergent de ville… Ou bien, la fillette inanimée,