Page:Petit - Memoires et Lettres galantes de madame Du Noyer.djvu/11

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Une édition des Lettres fut faite à Nîmes, en 1713, chez Pastoureau, ainsi que celle de cinq volumes de Mémoires,

Celle de 1720, parue à la fois à Cologne et à Amsterdam, chez Pierre Brunel[1], contient pour la première fois les Mémoires de M. du Noyer, en même temps que ceux de Madame. Le titre des Lettres Historiques et Galantes est suivi de cette mention « de deux Dames de qualité, dont l’une était à Paris et l’autre en province », toujours par Mme de C… Cette édition renferme une planche d’armoiries des pays ayant pris part au Congrès d’Utrecht et de leurs représentants. Il y en eut une autre à Amsterdam, en 1738. Dans celles de Londres, 1741 et 1757, il y a neuf volumes in-12, y compris les Mémoires.

Il se peut aussi que ces diverses éditions aient été tout simplement tirées à Paris clandestinement, et que, pour éviter de demander un privilège qui n’aurait peut-être pas été accordé à cause de certaines hardiesses d’appréciation, on ait mis le nom d’une ville de l’étranger destiné à en dissimuler l’origine. L’édition de 1790, chez François Séguin, à Paris et Avignon, contient d’autres Lettres qui ne sont pas de l’auteur, puisqu’elles relatent des faits postérieurs à sa mort. On a cru bien faire en les publiant, à cause de l’intérêt qu’elles présentent, mais celles qui traitent de sujets plus personnels ont été non moins clairement ajoutées.

En 1712, Mme du Noyer étant à La Haye, collabora à deux feuilles de libelle périodique, le Lardon et la Quintessence, paraissant trois fois par semaine sous les deux titres, remplies, disait-elle, de ce qu’il y a de plus

  1. Bibliothèque nationale, qui possède en outre le tome 2 de l’éditian de 1710 et 1711, Cologne