Page:Petit manuel de politesse et de savoir-vivre à l'usage de la jeunesse.djvu/22

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trouvez ; parlez toujours poliment et avec circonspection, ne restez point assis, lorsqu’une personne s’approche pour vous parler.

3. Gardez-vous bien de joindre l’une des qualifications Monsieur, Madame, Mademoiselle, ou autre, à quelque mot qui puisse faire équivoque. Il serait malhonnête de dire, par exemple : j’ai mangé du fromage, du cochon, Monsieur. Mon père avait une belle jument, Madame. Il était monté sur un âne, Monseigneur. Il faudrait dire, pour éviter l’équivoque : Monsieur, j’ai mangé du fromage, du cochon, etc., etc. Il suffit, comme on le voit, de changer la place du mot Monsieur, etc.

4. Il est très malhonnête d’élever la voix, principalement quand on parle à des supérieurs, il faut s’exprimer avec beaucoup de modestie, d’une voix douce et modérée. En s’adressant à la personne même, on ne doit pas la nommer ; dites par exemple : je vous remercie, Monsieur, et non pas : je vous remercie, Monsieur Firmin.

5. On ne doit pas parler à l’oreille de quelqu’un, lorsqu’on est en compagnie. Si deux personnes parlent bas, évitez d’entendre leurs conversation en vous éloignant d’elles, et en vous occupant d’un autre objet.

6. Ne vous mêlez jamais de la conversation des personnes plus âgées que vous ; ne coupez point la parole à celui qui parle ; n’affirmez point ce que dit une personne au-dessus de vous : ne parlez des absents que pour en dire du bien ; parlez de vous le moins souvent possible ; lorsque vous racontez une histoire ou un trait plaisant, ne soyez pas le premier à en rire.

7. Il est affreux de donner un démenti à quelqu’un, surtout lorsqu’on n’est pas interrogé sur l’objet dont il s’agit. Dans le cas où l’on s’en rapporterait à vous sur quelque chose dont vous auriez connaissance, que votre réponse soit telle, qu’elle ne puisse aucunement indis-