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Les éditeurs de l’ancienne Collection des Mémoires, en retranchant la partie mythologique, ont supprimé un grand nombre de détails curieux, que les nouveaux éditeurs ont rétablis, 330. Cette partie mythologique, maladroitement adaptée à l’histoire d’un guerrier du quinzième siècle, contient de temps en temps des observations fort justes sur les passions, la politique et les mœurs ; exemples cités à l’appui, 331. La partie historique, débarrassée de ces personnages allégoriques, offre au lecteur plus de liaison et plus d’ensemble, 333. Épître dédicatoire de l’auteur ; la connoissance des belles actions excite les hommes à les imiter ; c’est dans cette intention que les anciens élevoient des statues à ceux qui avoient bien servi leur pays, 335. Pourquoi Bouchet a préféré adresser ses Mémoires au chevalier Florimont Robertet plutôt qu’au Roi ; éloge de ce chevalier, 337. Il le prie d’accorder à son ouvrage son autorité, sa faveur et son appui, 338. Entrevue touchante de Bouchet avec madame de La Trémouille lors de la nouvelle de la mort de son fils le prince de Talmont, 515.

Boucicaut (Jean Le Maingre, dit), est armé chevalier par le duc de Bourbon ; paroît à la guerre de Flandre à côté du roi Charles VI ; y donne une idée de ce qu’il sera par la suite, VI, 192. Envoyé à Avignon avec une petite troupe pour empêcher l’élection d’un pape, est abusé par les promesses de Benoît XIII, 236. Est renvoyé une seconde fois pour combattre ; s’empare d’Avignon, 239. Est fait prisonnier à la bataille de Nicopolis, puis racheté ; entre dans Constantinople à la tête de 1200 hommes d’armes, et délivre la ville ; revient en France avec le titre de connétable de l’Empire grec, 247. Reçoit le gouvernement de la ville de Gênes, 248. Sa juste sévérité y contient les factieux, 249. Reçoit ordre d’arrêter le pape Benoît, 276. Va porter des secours aux deux frères de Valentine ; mais ne pouvant plus rentrer dans la ville de Gênes, qui avoit massacré ou chassé les Français, se retire dans le Milanais, 287. Prend le commandement de l’armée française, 319. Est d’avis qu’on adopte les propositions du roi d’Angleterre, 320. Insiste pour qu’on rouvre les négociations, 321. Est fait prisonnier à la bataille d’Azincourt, 322. (Tabl. du règ. de Ch. vi) — Famille de Boucicaut ; son père rendit les plus grands services aux rois Jean II et Charles V ; fut un des principaux négociateurs du traité de Bretigny ; fut élevé au rang de maréchal, 363. Vivoit à Tours quand il eut de Florie son épouse deux fils, nommés l’un Jean, l’autre Geoffroy ; ses paroles à l’occasion du reproche de désintéressement qu’on lui faisoit ; mourut en Bourgogne. Le jeune Boucicaut est élevé à la cour du Roi avec le Dauphin, 364. Se distingue dans les campagnes de Flandre ; sa délicatesse dans ses liaisons ; entreprend le voyage de la Terre-Sainte, 365. Délivre le comte d’Eu, prisonnier chez les Turcs ; essaie de s’opposer à la corruption du siècle ; va avec quelques compagnons chercher l’honneur et la gloire dans des expéditions lointaines ; suit le roi Charles VI dans son expédition du duché de Gueldre, 366. Affranchit ce monarque de la tutèle de ses oncles ; est nommé maréchal et gouverneur de Guyenne ; épouse Antoinette, fille de Raymond, vicomte de Turenne, 367. Part pour la Hongrie ; y est fait prisonnier ; se rend en Grèce ; est nommé connétable de l’Empire grec, 368. Établit, pour venir au secours des opprimés, l’ordre de la Dame blanche à l’écu vert ; rétablit la paix à Gênes, 369. Est demandé par les habitans de cette ville pour gouverneur ; sa conduite lui concilie la faveur publique, 370. Cherche à rendre la paix à l’Église ; négocie avec les deux Papes ; sa fermeté unie à la justice ; se rend à Milan, 371. Veut en vain rentrer dans Gênes ; revient en France ; vit