Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment de Bourgogne, et à sa charge de grand-écuyer.

Comme il n’oublioit rien de ce qu’il pouvoit adroitement pour se défendre au parlement, il ne s’endormoit pas pour trouver du secours dans la cour pour s’aider à se purger de ce qu’il n’estimoit qu’une galanterie ; mais jamais le maréchal et la maréchale sa femme ne voulurent arrêter le cours du procès, quelque instance que leur en pussent faire les ducs de Guise et d’Epernon, jusqu’à ce que, reconnoissant que la cour de parlement, qui, comme tout le reste du royaume, envioit la faveur de lui et de sa femme, étoit inclinée à l’absoudre par la mauvaise volonté qu’elle leur portoit, ils jugèrent que, sous le prétexte de ces affronteurs, ils en vouloient aux biens de Moysset et aux charges du duc de Bellegarde, comme nous avons dit ci-dessus ; ce qui fit que, pour tirer quelque avantage de cette affaire, ils intervinrent auprès de la Reine pour la supplier de l’assoupir, et firent en sorte que le procès fut ôté du greffe et brûlé.

M. le comte étant revenu à la cour, ne voulut pas exécuter contre le chancelier ce qui avoit été arrêté, mais continua sa poursuite pour le gouvernement de Quillebeuf. Les ministres se résolvoient à porter la Reine à lui donner contentement ; M. de Villeroy même s’avança jusque-là de dire que non-seulement il en étoit d’avis, mais le signeroit s’il en étoit besoin. La maison de Guise essayoit de se remettre bien avec M. le comte, le marquis d’Ancre faisoit le froid, parce qu’il eût désiré que la ruine des ministres eût précédé ; mais la mort dudit sieur comte[1]

  1. Mais la mort dudit sieur comte : Il eut pour successeur de son