Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/278

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plaignoit point, avoient été portés contre lui, et qu’il n’avoit trouvé la porte ouverte auprès de Leurs Majestés ; qu’il savoit ce qui s’étoit passé le jour de devant au cabinet ; qu’il n’étoit de qualité pour être jugé en un conseil de cabinet, où il savoit ceux qui s’y étoient trouvés, et ce qui s’y étoit passé ; qu’il n’avoit espéré du Roi et de la Reine que toute bonté, s’ils n’en étoient divertis par la violence de ses ennemis ; qu’il étoit de qualité pour être jugé eu la cour des pairs, le Roi y étant assisté des ducs et pairs ; mais que la faveur, l’ire et la violence empêchoient qu’il n’eût contentement, étant cause de toutes les injustices qui se font en l’État. Et, puisqu’il ne pouvoit avoir justice, et qu’elle lui étoit déniée, que sa juste douleur, conjointe à l’intérêt de ceux qui étoient accusés, apporteroit, comme il espéroit, envers eux, et comme il les en supplioit, quelque considération pour adoucir et amollir l’aigreur et la dureté de la chose ; qu’il vouloit retirer ses requêtes (comme il fit, et lui furent données par le rapporteur) ; qu’il épioit l’occasion pour leur dire, toutes les chambres assemblées, ce qu’il avoit à leur dire pour le bien de l’État.

Messieurs du parlement lui firent réponse qu’ils ne devoient ouïr parler des affaires d’État sans le commandement du Roi, ni ouïr des plaintes de ses serviteurs particuliers.

Nonobstant tout ce que fit M. le prince, M. de Bullion, poursuivant l’affaire pour la Reine, eut décret de prise de corps.

Il est à noter que M. le prince avoit présenté sa requête au parlement, par laquelle il avoit soutenu