Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/402

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Majesté de lui accorder, fût assigné sur la recette générale de Soissons ; qu’on envoyât au duc de Vendôme la commission pour tenir les États en Bretagne ; que sa compagnie de chevau-légers servît où il seroit par lui ordonné ; qu’il lui fût entretenu cent hommes de pied pour tenir garnison à La Fère ; que Sa Majesté fit raser les fortifications de Blavet, et ôtât les garnisons des places où elle en avoit envoyé depuis la détention de M. le prince, et considérât s’il étoit expédient qu’elle tînt sur pied son armée.

M. de Guise, qui ne désiroit plus que de retourner trouver Leurs Majestés, prit sujet de leur demander qu’ils approuvassent qu’il y fît un voyage, sur l’espérance qu’il faciliteroit la concession des demandes qu’ils faisoient. Il arriva à la cour le 24 avec ses frères, fut très-bien reçu, fit encore un voyage vers eux pour leur faire savoir la volonté du Roi ; et, étant de retour le 29, Sa Majesté accorda les deux cents hommes de surcroît de garnison qu’ils demandoient pour M. de Mayenne à Soissons, et les cent hommes pour M. de Vendôme à La Fère, mais ne voulut affecter aucune recette au paiement d’icelles.

Quant au traité de Loudun, elle déclara le vouloir observer de bonne foi et n’y contrevenir. Pour le reste, il ne leur fut rien accordé, mais Sa Majesté voulut qu’il demeurât en sa puissance d’en faire ce qu’il lui plairoit.

Le sieur de Boissise seul leur porta cette réponse à leurs articles, à laquelle ils ne voulurent consentir, mais seulement signèrent, le 6 d’octobre, qu’ils l’avoient reçue par exprès commandement de Sa Majesté, et pour obéir à ses volontés.