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pouvoit rendre encore plus ridicule. Les deux parlemens se foudroyèrent, par des arrêts sanglans qu’ils donnoient les uns contre les autres.

Le 13 août, celui de Paris ordonna que ceux qui assisteroient à l’assemblée de Pontoise seroient rayés du tableau et du registre.

Le 17 du même mois, celui de Pontoise vérifia la déclaration du Roi, qui portoit injonction au parlement, à la chambre des comptes et à la cour des aides, que, vu l’éloignement du cardinal Mazarin, ils étoient prêts de poser les armes, pourvu qu’il plût à Sa Majesté de donner une amnistie, d’éloigner ses troupes des environs de Paris, retirer celles qui étoient en Guienne, donner une route et sûreté pour celles d’Espagne, et permettre à messieurs les princes d’envoyer vers Sa Majesté pour conférer de ce qui pourroit rester à ajuster. Ce parlement donna ensuite arrêt par lequel il fut ordonné que Sa Majesté seroit remerciée de l’éloignement du cardinal, et très-humblement suppliée de revenir en sa bonne ville de Paris.

Le 26, le Roi fit vérifier au parlement de Pontoise l’amnistie qu’il donna à tous ceux qui avoient pris les armes contre lui ; mais avec des restrictions qui faisoient que peu de gens y pouvoient trouver leur sûreté.

Les 29 et 31 d’août et le 2 septembre, l’on ne parla presque à Paris, dans les chambres assemblées, que du refus que la cour avoit fait à Monsieur et à M. le prince des passeports qu’ils lui avoient demandés pour messieurs le maréchal d’Etampes, le comte de Fiesque et Goulas ; et de la réponse que le Roi avoit faite à une lettre de Monsieur. Cette réponse étoit, en