Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 46.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

substance, qu’il s’étonnoit que M. le duc d’Orléans n’eût pas fait de réflexion qu’après l’éloignement de M. le cardinal Mazarin il n’avoit autre chose à faire, suivant sa parole et sa déclaration, qu’à poser les armes, renoncer à toutes associations et traités, faire retirer les étrangers : après quoi ceux qui viendroient de sa part seroient très-bien venus.

Le 2 septembre, l’on opina sur cette réponse du Roi ; mais on n’eut pas le temps d’achever la délibération. Il fut seulement arrêté que défenses seroient faites aux lieutenans criminel et particulier de faire publier aucune déclaration du Roi sans ordre du parlement : ce qui fut ordonné, sur l’avis que l’on eut que ces officiers avoient reçu commandement du Roi de faire publier et afficher dans la ville celle d’amnistie qui avoit été vérifiée à Pontoise.

Le 3, l’on acheva la délibération sur la réponse du Roi à Monsieur. Il fut arrêté que les députés de la compagnie iroient trouver le Roi pour le remercier de l’éloignement du cardinal Mazarin, et pour le supplier de revenir en sa bonne ville de Paris ; que M. le duc d’Orléans et M. le prince seroient priés d’écrire au Roi, et de l’assurer qu’ils mettroient bas les armes aussitôt qu’il auroit plu à Sa Majesté d’envoyer les passeports nécessaires pour la retraite des étrangers, et une amnistie en bonne forme, et qui fut vérifiée dans tous les parlemens du royaume ; que Sa Majesté seroit suppliée de recevoir les députés de messieurs les princes ; que la chambre des comptes et la cour des aides de Paris seroient conviées de faire la députation ; qu’assemblée générale seroit faite dans l’hôtel-de-ville : et que l’on écriroit à M. le président de Mesmes, qui