Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/19

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et quoiqu’il n’apportât guère d’argent et amenât moins de troupes, et qu’encore le caractère qu’il avoit donnât plus d’ëcJat à son action que de préjudice aux affaires du Roi, néanmoins on ne hnssoit pas de publier à Francfort la moitié de la France soulevée.

À cela se joignit l’affaire du marécha ! d’Aumont à Ostende, sa prisou et celle des gens commandés du régiment des gardes du Roi, qui avoient été pris avec lui comme des dupes dont les Espagnols faisoient des comédies perpétuelles, et avoient tourné la chose sur un tel burlesque, qu’iJ n’y avoit pas moyen d’y résister.

Les partisans de la maison d’Autrichefaisoient aussi leur devoir de leur côté sur le traité qu’Us savoient que le Roi venoit de conclnre avec Crom~’e ! ! pour attaquer Dunkerque ; et c’étoit leur grand cheval tte bataille, et la raison pour faqueHe ils ne doutoient pas que les électeurs eectésiastiques n’abandonnassent la France. Tous les moines étoient déchaînés, et eussent fait beaucoup plus de mal qu’ils ne nrent, si les électeurs de Mayence et de Cologne leur eussent)âchë la bride et donné quet que crédit : ce Oni n’arriva pas, bien que deux pères de la compagnie fussent leurs confesseurs.

Quelques mois auparavant, un bon Français, galant homme an possible et des mieux Intentionnés pour sa patrie, comme il s’en rencontre parfois de cette espèce, avoit composé un écrit pernicieux au dernier point, non-seulement pour décrier la conduite du Roi et de son premier ministre le cardinal Maxarin, mais pour la mettre en abomination. Cet écrit avoit