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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/38

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DU MARÉCH&L DE GRAMONT. ft658

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de qui que ce puisse être. soit au dedans ou au dehors de l’Empire, alors ils s’assisteront l’un l’autre de toutes leurs forces.et pouvoir, comme la nécessite le requerra, feront marcher leurs armées, et les joindront pour la défense de leur allié qui sera en peine. » Comme toutes les choses quiavoientété commises à la négociation du maréchal de Gramont et de M. de Lyonne s’étoient heureusement terminées, et que la ligue mettoit en sûreté les articles de la capitulation, ils résolurentleurdëpart. M. de Lyonne voulant voir la Hollande, prit cette route ; et le maréchal de Gramont celle du comté de Bourgogne, pour repasser en France. Partait de Mayence, l’électeur voulut lui continuer’ les mêmes civilités et les honneurs qu’il lui avoit fait rendre ci-devant. Il fit mettre la garnison en bataille, et tout le canon de la vi)Ie, sur le bord du Rhin, dont on le salua de trois salves. L’électeur le vint conduire jusques au-delà de la rivière, et ce fut là qu’il prit congé d’un prince qui lui avoit paru doué de très-grandes qualités. Sa naissance étoit d’une bonne et ancienne noblesse, nommée Schonborn l’estimé qu’on fit de son mérite le fit élire evéque de Wurtzbourg, et par conséquent duc de Franconie. Ensuite il devint le premier électeur de l’Empire, travailla avec grand succès à donner le repos à sa patrie par le traité de Munster, et personne ne se peut attribuer à plus juste titre que lui la gloire d’avoir contribué à celui des Pyrénées entre la France et l’Espagne.

Il est certain que rien ne l’engagea davantage à se tourner du côté du Roi que la connoissance qu’il eut 3.