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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/50

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DU MARÉCHAL DE GRAMONT. [l65O]

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Quoi qu’il en soit, c’est une chose des plus ëtonnantes qu’un traité l’ait et signé entre le cardinal et Pimente], et dont la ratification parle roi d’Espagne fut apportée à Poitiers audit cardina) par le même Pimente ! , ait été changé à la conférence dans ses articles les plus importans, étant certain que dans le premier traité M. Je prince avoit été absolument abandonné, et dans le dernier rétabli, comme nous l’avons vu du depuis dont il ne faut pas d’abord s’effaroucher ni condamner le cardinal, si l’on veut faire réflexion sur ce qu’il en coûta aux Espagnols, savoir, trois places de l’importance d’Avesnes, Marienbourg et Philippeville, qui pouvoient un jour faciliter de grands progrès aux armes du Roi dans les Pays-Bas, —si la guerre venoit jamais a s’y rallumer. Je reviens au maréchal de Gramont, qui partit d’Irnn le 4 d’octobre, et arriva le 15 à Alcobendas, d’où il partit le 16 à quatre heures du matin pour aller à Mauden, qui est un petit village éloigné de MadrU d’un quart de lieue, où il avoit fait préparer les habillemens et les autres choses nécessaires pour son entrée, que la poudre eût gâtés et mis en grand désordre partant de plus loin. Il y trouva un lieutenant généra) des postes, un lieutenant particulier, six maîtres courriers et huit postillons, tous habillés de taffetas incarnadin de rosé, et montés sur des chevaux admirables que le roi d’Espagne lui avoit envoyés avec soixante autres chevaux superbement harnachés pour autant de gentilshommes qui devoient l’accompagner à son entrée. Et comme elle se devoit faire comme si c’eût été avec des chevaux de poste, le maréchal ayant estimé qu’étant envoyé par un roi