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DU.MARÉCHAL DE ORAMONT. [l65g]

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ministres la croupe dans la volte et les fait cheminer droit. Tous les papiers et les dépêches sont commis à trois secrétaires, dont l’un a le département d’Italie et d’Allemagne ; le second, la Flandre et le Nord et le troisième, les Indes et le dedans de l’Espagne. L’occupation de ces trois messieurs a un peu change de face depuis ce temps-là, et ils sont devenus plus oisifs ; car la malheureuse guerre qu’on eue a fait que l’Espagne n’a presque plus que voir présentement à toute l’Italie, a la Flandre, ni à l’Allemagne et c’est de quoi les Espagnols ne se consoleront jamais, et en vérité ce n’est pas sans raison. Le conseil suprême de Castille dès le temps de Philippe II étoit composé, et l’est encore aujourd’hui, d’un président, de seize conseillers, et d’un fiscal, lesquels sont obligés d’être letrados c’est ce que nous appelons gradués. On y traite de toutes les matières publiques, des droits de la couronne, et autres choses concernant le bien du royaume en ce qui touche la justice. La forme dans laquelle se résolvent les choses selon les ordres qu’il plaît à Sa Majesté de donner, afin que l’on examine et que l’on puisse dire son avis, est que tons les conseillers opinent, et que selon la pluralité des voix l’on s’adresse au Roi, qui ordonne ce que bon lui semble. Si la matière est publique, dans laquelle le fiscal demande quelque droit à des communautés ou à des particuliers, on tire de différens conseils des personnes pour en connoître. Il y a en ce conseil quatre chambres, celle de Gouverneur, où assiste le président avec deux conseillers ; celle qu’ils appellent Je/7/e pM<y cents, dans laquelle il y en a c-nq ; celle de Pre-