Aller au contenu

Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DU MARÉCHAL DE GRAMONT. [t65O]

75

un fiscal, qui prennent soin de faire rendre compte à tous ceux qui sont chargés des deniers et revenus du Roi, et leur donnent un temps préfix pour les rendre : ce qu’étant fait, on remet l’examen du compte à une table qu’ils appellent des résultats, en laquelle assistent trois auditeurs des comptes. Ils vaquent ordinairement cela trois heures le matin et deux heures l’après-dînëe. En examinant les comptes, s’il se trouve du reliquat, les auditeurs du compte en donnent leur certificat, et l’affaire retourne au tribunal des maîtres des comptes, qui ont soin du recouvrement. Le président de ce conseil dispose de tous les revenus du Roi, et tout se paie par son seul ordre ; mais de tout ce qu’il ordonne il faut qu’il soit arrête et approuvé par deux com~~efoy’e~, que l’on nomme de la razon ; sans quoi rien n’est payé.

Le conseil de la croisade se gouverne par un commissaire général, assisté pour les matières de justice d’un conseiller. de Castille, un d’Arragon, un d’Itàlie, et un autre des Indes. On y prend soin du recouvrement et distribution qui proviennent des bulles de la sainte ctoisade, du droit de subside, et de celui qui est appelé c-c-y-o, qui sont rentes ecclésiastiques que le clergé d’Espagne a accordées. Il y a dans ce conseil un fiscal et un secrétaire.

Cette forme de gouvernement commis aux gens de quaHté d’épée (n’y en entrant point d’autres dans le conseil d’État, et les.présidences des conseils d’Italie, de Flandre et des Indes étant possédées par des personnes de même profession), joint au peu d’pfËciers de robe qui sont établis dans toute la monarchie. d’Espagne, étoit bien différente de celle de notre.