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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/85

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t65g] MÉMOIRES

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jamais entendu parler de don Francisce de Mennessès, ni de la levée du siège de Vaienciennes ce qui ne laisse pas d’avoir sa singularité. Et il est surprenant que dans ce vaste empire tous ceux qui du temps dont je parle pouvoient commander les armées fussent réduits àdon J uan d’Autriche, qui étoit un très-médiocre capitaine ; au comte de Fuensaldagne, qui n’entendoit rien à la guerre, — et qui ne l’aimoit point au marquis de Caracène et au comte de Mortare, qui étoient encore, s’i ! se peut, plus bouchés que les deux autres. L’éducation de leurs enfans est semblable à celle qu’ils ont eue de leurs pères, c’est-à-dire sans qu’ils. apprennent ni sciences ni exercices ; et je ne crois pas que parmi tous les grands que j’ai pratiqués il s’en trouvât un seul qui sût décliner son nom. Le marquis de Liche avoit une bibliothèque extrêmement curieuse, pleine des plus beaux manuscrits du monde, contenant les dépêches et les affaires les plus importantes de toute la monarchie, depuis Charles V jusques a présent mais on pourrait dire de lui ce que le Tassoni disoit dans la Secchia de monsignor Boscheti : Non ~t-x troppe t/ ~M<M<o à la scrittura ; et l’ignorance de ces’grands d’Espagne dans les demandes qu’ils font est quelquefois si surprenante, qu’on ne peut pas s’empêcher d’en rire, et mérite bien que j’en rapporte ici quelques exemples. Le nonce du P~pe causant un jour avec le maréchal de Gramont à Madrid, lui dit que la nouvelle étant venue que les Vénitiens avoient gagné un combat contre lesTurcs, un grand’d’Espagnelui demanda en grande amitié Quien era (’) verey à ~en-z~ ? Sur quoi il (t) ~)t«’M era, etc. Qui étoit vice-roi à Venise ?